15 Le suivi de l'entraînement
Si nous sommes déjà dans le suivi de l'entraînement, c'est que nous supposons que les séances prévues ont été faites. Il s'agit à présent de vérifier le travail réellement effectué. Pour cela, il nous faut quantifier c'est à dire disposer d'indicateurs de l'effort.
Concernant l'effort ressenti, il est possible d'utiliser une échelle de perception subjective de l'effort
Des indicateurs physiologiques comme la fréquence cardiaque ou la lactatémie permettent de se faire une idée de l'impact réel de l'exercice (secteur physiologie.
Enfin, le moyen le plus commun de s'assurer de la bonne répartition du travail prévu consiste à répertorier le temps (ou le kilométrage) total passé à courir dans les différentes zones d'allures et à effectuer les exercices de technique et de force dans les différentes modalités de pratique.
Concernant les allures, le travail consiste à prendre une grande feuille quadrillée, à mettre en abscisse (horizontal) les vitesses de course et en ordonnée (vertical) les temps de chaque répétition de course. L'échelle des abscisses peut aller du footing lent jusqu'à la vitesse maximale en progressant tous les kilomètres/heure . Elle peut être plus grossière et ne retenir que les 4 zones de couleurs. L'échelle des ordonnées peut partir de 10" et progresser par pas de 10" jusqu'à 1' puis passer à des pas de 1' jusqu'à 5' et enfin alterner les pas de 5' jusqu'à arriver à une heure ou plus de travail d'affilé.
L'étape suivante consiste à prendre son carnet d'entraînement et à le lire de séance en séance. Chaque partie de course est rapportée sous la forme d'un trait dans la case correspondante de la feuille quadrillée (voir plans/analyse).
Petit à petit, des nuages distinctifs vont apparaître à différents endroits de la feuille. Ces nuages représentent les types de travail privilégiés par l'athlète. La comparaison avec le travail prévu permet de se rendre compte de l'adéquation entre prévisions et réalisations. De plus, l'analyse même des zones de travail permet de repérer des déséquilibres manifestent dans le travail des différents temps et allures de course. Enfin, tous les tirets peuvent être comptabilisés et transformés en diagramme représentant le temps total passé aux différentes allures de course ou aux différentes distances de courses.
Tout ce travail récapitulatif peut être évité si vous utilisez un ordinateur. L'informatique permet maintenant de donner en temps réel la répartition des efforts. L'athlète entre la séance effectuée et un programme reporte directement les temps passés à chaque allure dans un schéma récapitulatif. A chaque moment, athlète et entraîneur ont une représentation graphique des secteurs qu'ils ont travaillés, des allures qu'ils ont privilégiées et délaissées.

Récapitulatif informatisé des temps passés en course à chaque vitesse (de <14km/h jusqu'à 30km/h), en travail technique (Tec), en renforcement (Ren) et en souplesse (Sou) par un spécialiste de 1500m de VMA = 21km/h pendant un cycle de trois semaines réalisé au mois de janvier. On peut remarquer l'absence de travail de vitesse (zone rouge), de renforcement et de technique. Par ailleurs, le travail de développement aérobie (zones jaune et orange) n'est pas très accentué.
Le même schéma peut être appliqué à partir des indices de fréquence cardiaque ou de perception de l'effort. A chacun de choisir ses indicateurs d'efforts et surtout à chacun de choisir d'accepter ou non le travail inhérent au suivi comme à l'ensemble de la programmation que nous avons esquissé.