Introduction
Se connaître et limiter le stress sont deux atouts permettant de vivre au mieux sa pratique sportive.
5.1 Apprendre à connaître un sportif : Les catégories d'êtres
Le questionnaire que nous donnons dans la page consacrée à l'être réfléchi , l'approche que nous utilisons dans le niveau approfondir de cette page mais aussi ce qui suit devrait vous permettre de déterminer facilement le profil psychologique d'un sportif.
Regardez l'attitude de la personne face aux difficultés dont la défaite fait partie. Elle est un puissant révélateur de sa psychologie. Assume-t-elle ou non la responsabilité de l'échec ? Vit-elle l'échec comme un moyen de continuer à progresser ou comme une remise en cause de sa valeur ?
Elle assume et le prend comme un moyen de progresser, c'est une personne stable
Elle n'assume pas et invoque toute sorte d'excuses. C'est une personne instable qui tend à cacher sa fragilité.
La personne vit l'échec comme une remise en cause de sa valeur. Elle est fragile et doit être encouragée ( catégorie 3.
Elle assume l'échec et le vit comme une confirmation de sa piètre valeur. Elle est résignée (catégorie 4 :) et doit être rassurée.
Quelque soit la catégorie d'être, il nous semble important de dire que ce qui fait l'humain c'est sa capacité à se dépasser, à accomplir des efforts pour progresser, à tirer partie de ses faiblesses pour en faire des atouts. Il nous semble important de répéter qu'on ne progresse jamais que par rapport à soi-même. Primordial de répéter inlassablement que la valeur ne dépend jamais des résultats obtenus ; qu'un être humain est bien plus que ce qu'il parvient ou non à faire.
Ces simples rappels peuvent permettre de diminuer le mal-être qui accompagne une situation stressante comme une compétition. Ils gagneront toutefois à être accompagnés d'un travail sur la gestion du stress.
5.2 Gérer le stress
Si vous êtes ou si vous avez à faire à un sportif très anxieux voilà des attitudes très simples permettant de prendre confiance :
Remplacer le jugement par une analyse permettant l'action. Remplacer : je n'ai même pas réussi à accélérer par : j'ai utilisé une foulée trop grande pour être réactif.
Arrêter les pensées négatives grâce à un déclencheur qui peut être un mot, un geste... et se concentrer de suite sur une notion positive, sur un point de repère (objet, comportement, valeur, personne...) pour lequel nous avons des affinités.
Sourire, s'ouvrir aux autres, prendre en compte le présent à travers le charme des lieux..., mais aussi décontracter les muscles de son visage en posant la paume des mains sur le haut des joues et en tirant doucement, décontracter son cou, laisser retomber sa langue...
Pour faire face au stress, une attitude encore plus élaborée consiste à hiérarchiser ses peurs.
Dialoguer avec ses peurs
Cette forme de gestion du stress demande de maîtriser les techniques de relaxation musculaire. Elle s'appuie sur l'affrontement direct des peurs grâce à la relaxation. Dans un premier temps, la personne fait une liste des dix situations qu'elle appréhende le plus. Elle hiérarchise ces situations de la moins à la plus anxiogène. Il est évident que la liste des cas de figure peut se réduire à un contexte donné (par exemple l'avant compétition).
La phase suivante consiste à se représenter d'abord la situation la moins anxiogène jusqu'à ce que les premiers signes de tension arrivent. Dès qu'ils sont ressentis, la personne se relaxe en utilisant par exemple la technique de relaxation progressive . La scène est alors visualisée à nouveau. Le cycle se poursuit ainsi jusqu'à ce que les situations puissent être représentées sans stress