Introduction

Un kangourou utilise moins d'énergie à 30 km/h qu'à 20 !

Pour se déplacer, le kangourou, comme le coureur, utilise deux types d'énergie : une énergie chimique qu'il paye au prix de son épuisement et une énergie mécanique qui ne lui coûte rien. S'il est plus efficace à la vitesse la plus élevée, c'est simplement que son mouvement respecte alors des principes qui lui permettent de mieux récupérer la partie payante de l'énergie pour la transformer en énergie gratuite.

Voyons quels sont ces principes.

Du ressort
A chaque appui au sol, le corps d'un coureur ou d'un marsupial se comporte comme un ressort capable de recevoir et de restituer de l'énergie.

Pour assurer l'efficacité de ce recyclage, il faut que le ressort soit :
1suffisamment solide pour ne pas s'enfoncer comme un vieux caramel amolli par la chaleur
2suffisamment aligné pour que toute l'énergie soit renvoyée dans la même direction

Le ressort mou s'écrase au sol

Le ressort dur et aligné rebondit

A ces dispositions propres au ressort vient s'ajouter son positionnement par rapport au sol.

Le ressort et le sol
Pour que le rebond du ressort s'effectue vers l'avant il faut qu'à sa vitesse de déplacement s'ajoute un angle adéquat avec le sol. Si l'angle est trop ouvert, le bas du ressort va se bloquer tandis que le haut va continuer à tourner pour finalement venir s'écraser au sol. Si l'angle est trop fermé, le ressort va se comprimer puis repartir en arrière.

Le coureur ressort
Tous les muscles et les tendons du coureur à pied sont des ressorts. Le principal d'entre eux relit l'arrière du pied au mollet et s'appelle le tendon d'Achille. Pour qu'il puisse mettre en réserve l'énergie, (mise en tension) le pied doit se poser au sol par la plante. Enfin pour que l'énergie soit restituée le corps en entier doit être suffisamment solide pour rester aligné et ne pas trop s'enfoncer. Dans le cas contraire, l'énergie gratuite se disperse dans tout le corps ; elle est définitivement perdue pour le coureur.

Pour résumer
La course gratuite est douce en bas (pose sur l'avant du pied) et assez solide en haut (membre inférieur qui ne s'affaisse pas).

Ces deux critères permettent de repérer des styles de foulée différentes