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L'étude porte sur 303 accidents français dans l'industrie du bois recensés dans la base ARIA du Barpi entre 1999 et 2003. A cela s'ajoute une étude complémentaire qui porte sur un échantillon de 77 cas d'accidents qui se sont produits sur des silos dans la même branche d'activité. Un même événement peut conduire à différents types d'accidents.

RETOURS D'EXPÉRIENCE
Les liquides inflammables entretiennent le feu

Alerté par une fumée suspecte, un employé de la menuiserie sinistrée a donné l'alerte, ce 14 février 2003, à Onet-le-Château (12). Il est un peu plus de 13 h et très vite, les sapeurs-pompiers de la ville se trouvent confrontés à un incendie violent, largement nourri par des vernis, de l'acétone et d'autres solvants, entreposés au fond de l'atelier. Le feu se propage par les faux-plafonds et se généralise à tout le bâtiment. L'épaisse fumée, le manque de visibilité ont compliqué la tâche des secours. Un an auparavant, un début d'incendie avait touché le silo situé à l'arrière de la menuiserie. Toutes les installations avaient été refaites.

Source : Face au Risque - L'Hebdo, n° 252, 31 mars 2003.

Parti de la scierie, l'incendie gagne la forêt

95 sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur le sinistre qui a détruit une partie de l'entrepôt d'une scierie de Milhac-de-Nontron (24) le 6 décembre 2003 vers 16 h 15. Nourri de planches de bois et de charpentes, le feu s'est propagé aux pinèdes situées à l'arrière du bâtiment. Les pompiers ont éteint les flammèches dans la forêt et limité le sinistre à cet entrepôt situé à l'arrière de la scierie. 7 000 m2 de bâtiment ont été détruits ainsi que 5 000 m3 de bois. La partie production de l'usine qui contient les machines n'a pas été touchée. En revanche, le bois brûlé était prêt pour la commercialisation.

Source : Face au Risque - L'Hebdo, n° 283, 26 janvier 2004.

Les étincelles se glissent dans la ventilation

Le 6 avril 2000, dans une menuiserie de Muttersholtz (67) fabriquant des charpentes en bois lamellé-collé, un incendie détruit un atelier servant de dépôt de bois (dont du bois précieux) et de produits finis de 2 000 m2. L'intervention de plus de 60 pompiers dont 3 seront légèrement blessés, permet au personnel du service commercial situé au 1er étage d'évacuer les ordinateurs et les dossiers. Le feu est maîtrisé en 1 h 30. L'important dégagement de fumées nécessite l'emploi d'appareils respiratoires. Des étincelles provenant d'une scie circulaire ont initié le feu qui s'est propagé au silo de sciures par les gaines de ventilation.

Source : http://aria.ecologie.gouv.fr

Le feu dans les gaines provoque une explosion mortelle

Le 6 avril 2001, dans une usine de Rambervillers (88) fabriquant des panneaux de bois en phase de redémarrage après un arrêt technique de 9 jours, une alarme incendie arrête les installations à la suite d'un dépassement du seuil de temps et détection de passages d'étincelles. Les opérateurs recherchent la cause de l'alarme pendant 2 h 30 et découvrent la présence de braises dans une gaine au-dessus des cyclones. Une lance est mise en place pour arroser la gaine par une trappe de visite, accessible à l'aide d'une échelle à partir d'une passerelle située en hauteur. L'arrosage est effectué depuis 2 m quand une explosion se produit. L'opérateur tenant la lance perd l'équilibre et fait une chute mortelle de 9 m. Les évents d'explosion sont détruits. Une expertise attribue l'explosion à la présence de CO résultant d'un feu couvant dans la partie finale du séchoir, au niveau des évents d'explosions. Ce feu aurait pour origine des travaux de soudure effectués 48 h plus tôt.

Source : http://aria.ecologie.gouv.fr

Une fabrique d'emballages en bois victime d'un incendie criminel

La nuit du 28 octobre 2001, fin de week-end, des personnes passant sur la route en contrebas d'une fabrique d'emballage en bois, à Scye (70). Ils alertent les pompiers qu'un incendie s'est déclaré dans un atelier d'usinage de bois de 900 m2. Les pompiers maîtrisent le feu en 1 h et utilisent une caméra thermique pour déceler les points chauds restant à éteindre. Le bâtiment endommagé, abritant des machines, 2 véhicules de livraisons vides, 3 chariots élévateurs et un stockage de bois brut de 30 m3, ne s'est pas effondré. L'enquête judiciaire confirme un acte criminel. L'inspection des installations classées demande la réalisation d'une étude de danger. Les dommages sont estimés à 1 M.

Source : http://aria.ecologie.gouv.fr

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