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L'étude porte sur 10 289 accidents survenus dans des entrepôts français entre 1992 et 2003. Un échantillon significatif de 774 cas a été extrait. Il concerne les entrepôts de matières combustibles. Cette étude a été réalisée par le Barpi à partir des accidents recensés dans la base ARIA. Un même événement peut conduire à différents types d'accidents.

RETOURS D'EXPÉRIENCE
Le stock de palettes met le feu à l'entrepôt

Un entrepôt de Narbonne, abritant du matériel de camping et de caravaning ainsi qu'un stock de meubles, a été ravagé par les flammes, le 4 janvier 2003 vers 15 h. Le feu semble avoir pris dans un stock de palettes en bois accumulées le long de la partie qui contenait le matériel de camping. Deux magasiniers ont tenté, en vain, de maîtriser avec un extincteur les flammes, très rapidement attisées par un vent violent et nourries par du bois, de la résine, du plastique, des toiles de tente... Une épaisse fumée noire, toxique, a envahi la zone commerciale et les quartiers est de la ville. Les quelque 40 sapeurs-pompiers mobilisés, munis d'appareils respiratoires, se sont attelés à éviter la propagation des flammes aux commerces voisins. Les poutrelles d'aciers et les panneaux de tôles étaient distordues en raison de la chaleur intense. Une double déflagration s'est produite, achevant de ravager le bâtiment de 3 000 m2 ; les forces de l'ordre ont installé un périmètre de sécurité autour de la zone sinistrée. Vers 16 h 30, les pompiers étaient maîtres du feu. Pour la société de camping, les pertes s'élèvent à environ 2,3 M .

Source : Face au Risque - L'Hebdo, n° 244, 3 février 2003.

Le hangar de déchets met le feu à l'entrepôt

Un violent incendie a touché, au cours de la nuit du 18 au 19 septembre à Saint-Herblain (44), une société de stockage de déchets ménagers spéciaux, principalement des peintures, solvants, aérosols, piles, toners pour photocopieurs. Le feu a pris une demi-heure après la fermeture du site, sous un hangar de 220 m2 abritant de 10 à 20 t de déchets. La pollution des sols a été évitée et les eaux d'extinction ont rejoint des cuves de rétention qui ont été purgées. L'incendie a toutefois provoqué des rejets toxiques dans l'atmosphère et des mesures ont montré la présence de vapeurs acides dans l'environnement proche. La Drire a demandé à la société de nouvelles garanties en vue de la reprise d'activité, comme l'installation d'un système d'extinction automatique. En 1997, le préfet avait exigé l'installation d'une alarme incendie, qui a bien fonctionné lors du sinistre.

Source : Face au Risque - L'Hebdo, n° 271, 3 octobre 2003.

Un accident de manutention se transforme en incendie

8 juin 2000. Laroque-d'Olmes (09). Dans une usine textile, un engin de manutention accroche une canalisation de gaz. Une légère explosion provoque la chute du manutentionnaire et l'incendie des bobines de fils et matières synthétiques se trouvant à proximité. Les employés coupent l'alimentation en gaz du réseau interne et secourent leur collègue légèrement brûlé. L'alerte est donnée, les pompiers interviennent quelques minutes plus tard. L'incendie se propage rapidement, une épaisse fumée noire est visible à plusieurs dizaines de kilomètres. Plusieurs entreprises et des maisons sont menacées. Le quartier attenant aux entrepôts est évacué en raison des fumées toxiques. Il n'y a aucune victime, environ 10 000 m2 de locaux ont été détruits. L'analyse des eaux d'extinction avant rejet montre qu'aucune pollution n'est à craindre. Les activités des bâtiments sinistrés sont suspendues.

Source : http://aria.ecologie.gouv.fr

Incendie criminel dans l'entrepôt d'une cartonnerie ?

13 novembre 2000, Saint-Just-en-Chausée (60). Dans une cartonnerie, un incendie se déclare dans un entrepôt de 6 000 m2 situé à l'extrémité du secteur de production et contenant 600 t de produits finis (emballages en carton ondulé). Une vingtaine de pompiers internes attaque le feu. Un important dispositif humain et hydraulique est mis en place par les secours publics. La violence des flammes et la menace d'effondrement du bâtiment rendent l'intervention difficile. La voie ferrée Paris-Lille est neutralisée. La fumée intoxique légèrement 4 pompiers, un autre est blessé au pied. En attendant la reconstruction du bâtiment, l'entreprise doit transférer le stockage de ses produits finis. L'origine criminelle du sinistre est fortement suspectée en raison du départ du feu en plusieurs endroits et d'un incendie simultané dans une entreprise du secteur.

Source : http://aria.ecologie.gouv.fr

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