Fiche precedente 1.1.2. L'INCENDIE : PREMIER ACCIDENT INDUSTRIEL
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L'incendie est le premier accident industriel selon les données du Bureau d'analyse des risques et pollutions industrielles (Barpi) du Ministère de l'écologie et du développement durable. Sur 17 501 accidents répertoriés entre 1992 et 2004, 57,5 % sont des incendies. Parmi eux, on trouve les explosions (5,4 %) et BLEVE (0,1 %). Même si les explosions et les BLEVE sont moins répandus que les incendies courants, ils représentent un potentiel catastrophique plus fort. Plusieurs événements peuvent être rangés dans différents types de manifestations extérieures. Un incendie peut conduire à une explosion ou l'inverse.

En 2003, 106 explosions ont été recensées en France. 60 ont été accompagnées (ou résultent) d'incendies, 13 ont conduit à des effondrements de structures ou à des projections d'équipements.

Selon le Barpi, le « presque accident » correspond à une situation dégradée où l'accident a été évité grâce à un concours de circonstances. Les « effets dominos » correspondent, quant à eux, à un événement où les conséquences d'un premier accident ont entraîné un ou plusieurs accidents à l'intérieur ou à l'extérieur de l'établissement.

LES SALARIÉS FACE AU RISQUE INCENDIE

L'incendie est le type d'accident qui a le plus de conséquences humaines. Sur 213 accidents français avec conséquences humaines recensés par le Barpi en 2002, 45 % étaient des incendies, 19 % des explosions et 43 % des rejets de matières dangereuses (un même événement pouvant conduire à plusieurs types d'accidents).

Le Ministère de l'Emploi, du travail et de la cohésion sociale a conduit une étude sur les conditions de travail des salariés. Baptisée SUMER (Surveillance médicale des risques), elle a été réalisée entre 1994 et 2003 à partir des questions posées à près de 50 000 salariés. Cette étude tend à montrer que les salariés se sentent de plus en plus exposés aux risques dans leur activité professionnelle.

Dans le tableau suivant sont répertoriées les activités économiques exposant le plus leurs salariés au risque d'une défaillance humaine. Il est intéressant de noter que ces activités sont aussi des activités où le risque incendie est important.

Un autre pan de l'étude révèle l'exposition des salariés aux produits chimiques. Celle-ci ne cesserait de croître. Dans le même temps, la multi-exposition s'accroît (exposition à plus d'un produit) et les expositions longues (de plus de deux heures) progressent.

L'étude évoque également les dangers auxquels les salariés se disent exposés. Ainsi, ils sont 35,9 % à déclarer qu'une erreur dans leur travail pourrait entraîner des conséquences dangereuses pour leur sécurité ou celle des autres. Plus intéressante encore est l'analyse des réponses selon le secteur d'activité.

Secteurs d'activités économiques

Pourcentage de salariés qui estiment qu'une erreur dans leur travail pourrait avoir des conséquences
pour leur sécurité ou celle des autres

Métallurgie et transformation des métaux

47,3 %

Commerce et réparation d'automobiles

47,6 %

Agriculture, sylviculture et pêche

48,5 %

Industrie du bois et du papier

49,6 %

Eau, gaz et électricité

50,2 %

Santé et action sociale

53,8 %

Construction

56,8 %

Transports

58,8 %

Production de combustibles et de carburants

69 %

Source : étude SUMER, Les conditions de travail, le Ministère du travail.

 

Ci-dessous quelques chiffres extraits d'une autre étude commandée par le Ministère du travail.

 

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