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Ils réagissent aux rayonnements émis par les flammes. Quelle que soit la nature du matériau en feu, les longueurs d'onde de ces rayonnements se répartissent de la bande du spectre correspondant à l'infrarouge à celle correspondant à l'ultraviolet. Seuls ces deux extrêmes sont utilisés par les détecteurs de flammes, les rayonnements dans le spectre visible étant difficiles à discriminer des rayons lumineux de l'environnement ambiant.

La répartition en longueur d'onde des rayonnements émis par les flammes va dépendre des gaz qui vont se former lors de la combustion : on peut citer par exemple 4.3 μm pour le dioxyde de carbone (CO2), 2.7 μm pour la vapeur d'eau (H2O) et 5.5 μm pour le monoxyde de carbone (CO). Un corps chaud (corps noir) va rayonner de manière plus continue sur le même spectre ; il va donc falloir discriminer le rayonnement d'un corps noir de celui d'une flamme, afin d'éliminer un maximum de détections intempestives. Ceci est notamment valable pour les détecteurs de flammes infrarouge.

Les détecteurs de flammes infrarouge

Les détecteurs de flammes infrarouge vont analyser les rayonnements dont la longueur d'onde se situe aux environs de 4.3 μm (ce qui correspond au rayonnement d'une molécule de CO2) ; ils vont ensuite différencier le rayonnement produit par un corps noir à cette longueur d'onde de celui d'une flamme. Il existe principalement deux méthodes de discrimination :

Les détecteurs de flammes ultraviolet

Ces détecteurs vont analyser les rayonnements situés dans le domaine des ultraviolets, c'est-à-dire dont la longueur d'onde est comprise entre 0,1 et 0,4 μm. Les capteurs de ces détecteurs sont des tubes à quartz qui vont réagir selon la longueur d'onde et le niveau d'énergie de la particule de lumière qui va les traverser. L'énergie d'un photon (particule de lumière) étant caractérisée par sa longueur d'onde, les capteurs vont compter le nombre de photons d'une longueur d'onde donnée (et donc d'un niveau énergétique donné) qui les traverse dans un temps prédéterminé. Si le nombre de photons d'énergie suffisante qui traversent le capteur dans ce laps de temps prédéterminé (appelé temps d'intégration) est supérieur à une valeur prédéterminée, le détecteur va se mettre en état d'alarme.

Particularités d'installation des détecteurs de flammes

Un détecteur de flammes, qu'il soit infrarouge ou ultraviolet, possède un angle de vision qui est généralement de 120°. Ainsi, plus on installe un détecteur de flamme loin du sol, plus grande sera la surface surveillée. On constate, dans une salle de hauteur de plafond normale, que, si on installe un détecteur au centre du plafond, il faudra en installer quatre autres (un à chaque coin de la pièce) pour assurer la surveillance totale de la pièce. Or, si on place un détecteur dans un coin supérieur de la pièce et qu'on l'oriente vers le coin inférieur opposé, il n'en faudra qu'un deuxième, placé au plafond dans le coin supérieur opposé, pour assurer la surveillance complète de la pièce. A noter toutefois que cette approche ne peut se faire que dans le cas des détecteurs de flammes et à condition que la distance entre le détecteur et le point le plus éloigné à surveiller n'excède pas une dizaine de mètres (car l'énergie lumineuse décroît de manière inversement proportionnelle au carré de la distance).

Phénomènes gênant la détection

Il convient d'être particulièrement vigilant sur deux points :

Domaine d'application

Ces détecteurs sont plus particulièrement adaptés à la détection des feux à évolution rapide, en particulier les feux liquides. Ils conviennent à la surveillance des volumes de locaux de grande hauteur (halls de stockage ou de fabrication) et des locaux fortement ventilés dans lesquels les autres types de détecteurs seraient inopérants.

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